Différence entre tonus musculaire et spasticité
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La spasticité est le signe d'une paralysie pyramidale. C'est une conséquence de la perte de mouvement, ce n'est pas la cause.
La spasticité est la résurgence d'un réflexe naturel archaïque. A la naissance, le bébé a des réflexes de triple extension: si l'on met un appui sur la plante du pied, il pousse. Ces réflexes vont petit à petit être éduqués dans le sens de la motricité. A six mois, l'enfant est capable de contrôler cette triple extension et il tient assis. Si un accident cérébral détruit l'éducation faite, on retrouve plus ou moins ce réflexe archaïque.
Plus la personne est paralysée, plus elle est spastique. Plus elle contrôle sa motricité, moins elle est spastique.
Le patient se plaint-il de la spasticité ou de la parésie ? La lutte contre la spasticité n'est pas un objectif en soi. On doit rechercher les mouvements qu'elle empêche pour la combattre.
Faut-il lutter contre la spasticité de façon générale, doit-on lutter uniquement contre les signes gênants la fonction ou peut-on améliorer la fonction sans lutter contre la spasticité mais en faisant avec ?
L'objectif n'est pas de lutter contre la spasticité comme on l'entend trop souvent mais contre les rétractions:
l'objectif est de traquer les signes où la spasticité gène une fonction précise et voir s'il existe un moyen d'améliorer cette fonction précise.
Les rétractions : de quoi s'agit-il ?
La rétraction concerne le tissu conjonctif, pas le muscle. Tendons et ligaments peuvent s'allonger par des étirements régulier en charge (il peut exister aussi un raccourcissement structurel du muscle par perte de sarcomères). Les etirements permet-ils de les récuperer ?) Tendons et ligaments sont des tissus plastiques. Si on les étire trop ils peuvent se déchirer. Si le signe spastique n'empêche rien, il est inutile de déprimer la spasticité car elle protège l'articulation, à condition d’entretenir les amplitudes extrêmes par des assouplissements.La motricité n'est pas cachée par la spasticité. La motricité n'est pas cachée sous les rétractions, mais elle peut grandement la limiter.? L'hypo-extensibilité concerne le muscle, elle peut être améliorée par le contracté relâché, ou d'autres techniques myotensives: brachymyothérapie, massage, relaxations etc. Contrairement à une idée reçue, le sport n'assouplit pas. Le sport renforce les muscles mais il les raccourcit. Un muscle qui a beaucoup travaillé a du mal à retrouver la longueur naturelle après de multiples contractions. Actine-myosine restent emboîtées. Si l'on tire sur le muscle par les deux extrémités, que l'on demande au patient une contraction que l'on empêche, les fibres se décoaptent et le muscle retrouve sa longueur.
L'étirement ne rallonge pas dans l'instant, les ligaments et le tendons (comme le muscle), mais il crée une demande de longueur auquel le tissus conjonctif s’adapte.La posture en étirement du tissus conjonctif crée un allongement différé. La durée de vie d'une fibre de collagène de tendon (type1 ou lames musculaire type 15) est de quelques semaines.
Après quoi, elle meurt et elle est remplacée si la fonction le nécessite : un comateux se rétracte progressivement dans son lit car il n'exerce plus de pressions tractions sur ses ligaments, ses tendons, sa peau. Au contraire le tissus conjonctif d'un gymnaste d'une danseuse s'allonge progressivement puisque tous les jours la fonction le sollicite. Après un séjour dans l'espace, les cosmonautes ont gardé leur souplesse mais reviennent ostéoporotiques car leur système conjonctif osseux s'est adapté à l'absence de pression.
C’est pourquoi nous parlons d’étirements en charge.
Pour maintenir le renouvellement des cellules conjonctives des tendons ligaments et capsules, il faut créer régulièrement une demande en traction et en pression dans les amplitudes extrêmes. L'amplitude n'est pas suffisante, il faut rajouter la charge inhérente à la fonction.Ça n'est pas parce qu'on a allongé un tendon d'Achille, une fois qu'il va rester à la longueur nécessaire. Si la personne a des releveurs de pieds paralysés, elle ne place plus son pied en positions de flexion dorsale extrême. Les mêmes causes provoquant les mêmes effets, le tendon n'étant plus étiré dans la marche, il va progressivement se rétracter, par non remplacement des cellules conjonctives mortes. (phrase issue de neuroréhabilitation , cela concerne les IMC ?)
J'ai rencontré des patients opérés trois fois de leur tendon d'Achille.
C'est pourquoi il est fondamental de s'étirer régulièrement en charge en amplitude extrême pour créer une demande conjonctive.
Détails de quelques postures d'étirements sur mon blog neurokinésithérapie :
- Amplitudes membres supérieurs
- Amplitudes tronc
- Amplitudes Membres inférieurs
La spasticité est exagérée par des « épines irritatives ». On peut diminuer les épines irritatives.
1) Les rétractions tendino-ligamentaires entraînent des douleurs et des efforts pour les vaincre. Il est impossible de faire le diagnostic différentiel entre spasticité et rétraction sur une table d'examen. Il faut mettre la personne en charge unipodale pour voir jusqu'où va céder la spasticité avant de rencontrer la rétraction. Si la rétraction est importante, il faudra un allongement tendineux, dans le cas contraire une cure quotidienne de 10 minutes d'auto posture suffira. Idem pour le gros orteils. Si celui ci est rétracté il va augmenter la spasticité. Il est donc nécessaire d'entretenir non seulement amplitude d'extension de l'orteil mais l'extension en charge.
2) L’effort musculaire augmente la spasticité : c'est la fausse idée justement. Autrefois, on en avait donc tiré la conclusion qu'il fallait bannir l'effort de la rééducation. Depuis 25 ans nous avions compris qu'il fallait au contraire renforcer les muscles pour relever le seuil d'apparition de la spasticité.
3) Les défauts d’appui ou les appuis douloureux par manque de coussinets cutanés augmentent la spasticité. Prévoir des semelles confort, rééducation des équilibres.
4) La peur augmente la spasticité : apprentissage des descentes et remontées du sol afin de refamiliariser le patient avec le sol.
5) La douleur augmente la spasticité chercher les causes douloureuses.
6) La fatigue augmente la spasticité idem que pour la force: réentrainons les gens à l'effort et l'on élèvera le seuil d'apparition de la spasticité.
7) Les infections (urinaires ou d'autre origine).
8) Les variations brusques de températures.
La plainte est parfois tellement forte, que le docteur y répond sans toujours mesurer exactement si le traitement de la spasticité apporte ou pas un gain fonctionnel.
Est-ce qu’on n’a pas focalisé la plainte du patient sur la spasticité, parce qu’on a des réponses médicamenteuses ? On peut penser que nombre de kinésithérapeutes et MPR faisant de la spasticité leur adversaire principal contribuent à renforcer la plainte du patient sur ce symptôme.
On a conditionné les patients à détester leur spasticité, alors que leur plainte porte sur la paralysie. "Je ne peux plus ouvrir ma main" (pour les AVC ?). Mais on n'a pas de médicament contre la paralysie. Alors on les conditionne à se plaindre de la spasticité. Il y a des kyrielles de médicaments mais notre devoir est d'informer le patient:
- La spasticité n'est pas la cause de la paralysie, mais sa conséquence.
- Dans la plupart des cas, ce n'est pas la spasticité qui empêche d'ouvrir la main (AVC ?) . C'est la paralysie des extenseurs. Il y a quelques cas où paralyser les fléchisseurs peut faciliter l'expression des extenseurs. Mais c'est loin d'être la règle. Or, on a inversé la pratique, c'est l'exception qui est devenue la règle.
- La spasticité a des effets bénéfiques: la plupart du temps, la spasticité de la main est utile pour tenir un barreau de l'espalier, voire d'un rollator et équilibrer la posture en rééducation. Une main spastique fermée sur l'espalier, permet à la personne hémiplégique d'apprendre à tenir sa posture unipodale sur le pied parétique. Après botox, quand ils reviennent tout fier avec leur main molle, on attend plusieurs semaines avant de reprendre ces exercices.
- La spasticité s'avère parfois utile pour verrouiller les articulations lors de la marche et éviter de tirer sur le tissus conjonctif du membre supérieur.
- La spasticité cérébrale est éducable et elle est sensible à la rééducation.
Un triceps spastique éduqué (étiré en charge et habitué à l'effort) sert de contention à la cheville et certains de nos patients ont perdu la course du jour où on leur a supprimé la spasticité tricipitale.
Dans les formations, quand je demande aux professionnels s'ils préfèrent rééduquer un patient spastique ou un patient flasque, TOUS ont répondu à ce jour qu'ils préfèrent rééduquer un patient spastique parce qu'il est plus résistant. Il faut donc penser à donner tous ces éléments au patient.
Extrait de Aide à la décision médicale partagée Synthèse p.1 HAS 2012
- "le professionnel de santé et le patient partagent de manière bilatérale une
information médicale, notamment les éléments de preuve scientifique ;
- Le patient reçoit le soutien nécessaire pour envisager les différentes options
possibles et exprimer ses préférences. Ces options peuvent être du domaine de la
prévention, du diagnostic ou du traitement, et comprennent l’option de ne pas agir ;
- un choix éclairé entre les différentes options est effectué et accepté mutuellement
par le patient et le professionnels de santé."...
Tissu Conjonctif, tissu maçon
Le corps locomoteur sert à nous déplacer. Le tissu conjonctif de l'appareil locomoteur se régénère toute la vie: - le squelette en est la charpente - chaque os est réuni à l'autre par des cordages en tissu conjonctif: les ligaments -les muscles agissent sur les os par le tendon fait de tissu conjonctif -les os glissent les uns sur les autres grâce à du cartilage (autre type de tissu conjonctif) http://fr.wikipedia.org/wiki/Tissu_conjonctif#Tissus_conjonctifs_denses Le corps locomoteur, n'est pas une mécanique qui s'use, c'est une mécanique qui se régénère. Chaque cellule de tissu conjonctif meurt après quelques semaines et elle est immédiatement remplacée ... si elle a servi à quelque chose. Si pendant sa vie, cette cellule n'a pas servi, elle n'est pas remplacée. C'est ainsi que le tissu conjonctif s'adapte à la sédentarité ou à l'effort. Véritable tissu maçon, il s'insinue partout où il est nécessaire de combler un interstice.Applications :
Le tissu conjonctif réagit aux pressions et tractions. Quand les cosmonautes reviennent d'un séjour prolongé dans l'espace ils font de l'ostéoporose car leur tissu conjonctif en apesanteur n'a pas subi de pressions tractions importantes pendant plusieurs mois.
Pendant l'enfance le corps fabrique plus de cellules conjonctives qu'il en meurt: c'est la croissance.
A l'âge adulte le corps remplace les cellules qui meurent.
A la vieillesse la machine à remplacer les cellules ralentit et n'arrive plus à remplacer toutes les cellules qui disparaissent. (On rapetisse).
Fracture: c'est le tissu conjonctif qui entreprend immédiatement de combler le vide de la fracture pour que les deux bouts d'os se rejoignent.
La fracture articulaire est plus grave car le tissu maçon ne va pas trop faire la différence entre os, capsule, ligament et tendon. Le tissu conjonctif va avoir tendance à tout noyer dans un cal unique. L'articulation risque alors de se retrouver définitivement bloquée.
Ménisques: si on vous enlève les ménisques parce qu'ils sont brisés, on ne les remplace pas, c'est du tissu conjonctif qui va colmater les vides et assumer la fonction de caler les condyles.
La Sclérose en Plaques est une maladie qui détruit la gaine de myéline des nerfs. Comme dans un câble électrique, la gaine détruite, le courant passe toujours. Malheureusement, le tissu conjonctif, maçon toujours de garde croit bien faire et comble le vide laissé par la myéline. C'est la prolifération de ce tissu conjonctif qui va coincer l'axone et couper le courant (les plaques de scléroses) .
Autres lesions voir mon blog locomotricité : arthrose, tendinite, vertèbre déplacée ou muscle contracturé.
Education à la santé
Il faut arriver à faire bouger les représentations du corps du patient. Il croit souvent qu’il est fait de pièces mécaniques qui s’usent et qu’il faut remplacer. Le kinésithérapeute est alors celui-qui explique la physiologie du muscle et des tissus conjonctifs qui se renouvellent et s’adaptent aux pressions et tractions comme il se sont adaptés à l’immobilité.
C’est dans ce secteur d’activité motrice que l’on va demander le plus d’effort au patient pour une pratique prophylactique pluri-hebdomadaire à domicile.
Nous parlons d’habileté d’étirement, parce que c'est un savoir-faire que la personne doit appendre . Ce savoir-faire, c'est le relâchement tonique sur soupir expiratoire . Ce relâchement tonique est dépendant de plusieurs facteurs:
- La sécurité de la posture : le patient doit apprendre à ressentir ses appuis, tenir en équilibre dans cette posture pour étirer le groupe musculaire recherché.
- La douleur liée à l'étirement musculo-conjonctif : au cours des séances, la personne va devenir de plus en plus habile dans la tenue de sa posture, dans le relâchement respiratoire et dans le contrôle de sa douleur. Elle s'autorise peu à peu à augmenter l'amplitude de sa posture qu'il faudra mesurer avec des instruments intra-opérateur fiables et reproductibles.
- La connaissance extrinsèque du résultat : le thérapeute, pourra alors informer la personne de sa performance en cours afin que celle-ci tente ou pas d'égaler voire de dépasser son record.
L’amplitude articulaire n’est pas qu’une mesure analytique, passive, répondant à des paramètres mécaniques, ligaments, muscles, tendons. C’est une capacité qui s’apprend, c’est donc une habileté à relâcher ses muscles sur un certain polygone.
Plus le polygone se réduit, plus les tensions musculaires augmentent et plus l’amplitude risque de se réduire. Le patient apprend peu à peu ce relâchement dans chaque posture et l’«incorpore» peu à peu à son schéma corporel. Par exemple, il ne s’agit pas d’évaluer la rétraction des ischio-jambiers mais de mesurer l'envergure de l'enjambée réalisée couché sur le dos, debout bipodal les pieds au sol ou debout bipodal un pied posé sur la table. La recherche d’amplitude vient alors agir à plusieurs niveaux:
- c'est une double tâche ( à expliquer ?): la personne automatise son appui en se focalisant sur l'amplitude.
- c'est une habileté morphocinétique (s'appliquer à bien marcher) Le pratiquant pense que le résultat à produire est de reproduire la forme gestuelle décrite par l’éducateur. Le mouvement devient une fin en lui-même. C'est ce qui correspond au travail à la barre des danseuses. Le patient est bien là dans une démarche de correction esthétique.
C'est une concession faite au désir d'habileté morphocinétique des personnes neurolésées. En effet, les personnes parétiques attachent une grande importance à l'esthétique de leur marche. Ils pensent qu'en s'appliquant à bien marcher, (habileté morphocinétique) ils vont mieux marcher. Pour cela, ils ralentissent la marche. Nous pensons le contraire: c'est en marchant beaucoup que le nombre de pas améliorera la qualité (voir châpitre marche). En revanche, on leur propose une démarche morphocinétique quand on étire les muscles sollicités par les compensations. Là, il peut focaliser son attention sur la forme du geste. On répond à son attente du mouvement "correct".
Auto-étirements : gains ou entretien des amplitudes articulaires
Étirement des adducteurs. La personne pousse légèrement sur la jambe haute, maintient la posture et essaie de nouveau de gagner de l'amplitude.
Étirement des Ischio jambiers en maintenant une posture d'extension sur la jambe porteuse. Attention aux chutes par déverrouillage soudain.
Etirement des Ischio jambiers et surtout des jumeaux. Genoux sanglés à l'espalier, la personne se penche en avant pour toucher le sol.
Estrapade: la personne étire les deux membres supérieurs: poignets, coudes, épaules, extension du tronc et de hanche.
Diagnostic différentiel entre rétraction du tendon d'Achille et spasticité
La spasticité cède sous le poids du patient, pas la rétraction.Il faut aligner la nuque, le pubis, le talus et appliquer le genou contre le mur. Un jeu de trois cales de bois de 5°, 10°, 20° permet la mesure précise de la flexion dorsale en charge.
Mesure de l'équin en charge
Ainsi, on sait s'il vaut mieux s'orienter vers :
- un allongement du tendon d'Achille
- une toxine botulinique
- une neurolyse du fuseau neuro musculaire
- une attelle de releveur
Autoposture du triceps 1 minute par jour chez soi
Genou tendu, talon au sol, amener la jambe à 30° vers l'avant. |
Prendre appui sur les coudes face à un meuble, se mettre en charge sur un pied et avancer les fesses pour mettre le pied en flexion dorsale.
Autoposture : fléchisseurs d'orteils
Attention de ne pas laisser filer le gros orteil: il est souvent la cause de majoration de spasticité.
Auto-posture à faire chez soi : départ accroupi, pieds serrés , poser les genoux en laissant les orteils retournés.LE PARESSEUX
La suspension totale est un bon moyen pour centrer le tronc entre ses 4 points fixes. On peut faire des tractions ou des balancements d'avant en arrière.
C'est aussi un bon moyen en fin de séance d'étirer ses membres supérieurs et inférieurs.
On peut faire une variante avec appui des pieds au sol (ci-dessous)
Il ne faut pas que la suspension soit douloureuse, on peut diminuer la pente et l'augmenter progressivement. Il faut que la suspension soit ludique.
Entourer le poignet et les chevilles d'une mousse. Passer une sangle plate nouée en bride autour du poignet, serrer, de toute façon même si ça garote, la posture ne dure pas longtemps. Il vaut mieux assurer la sécurité.
Suspension totale par les bras
Le patient quadriparétique fait l'effort de lever les membres inférieurs et d'enrouler le bassin, puis se relâche.
C'est un exercice difficile qui apporte beaucoup de plaisir à celui qui le réalise. C'est l'étrirement le plus intense qu'on puisse leur appliquer. Aucun kinésithérapeute n'oserait cette intensité en mobilisation passive.
On applique leur propre poids à leur propre force progressivemement par la pente de la table.
Ce n'est pas de la torture, c'est de l'exercice, du jeux, de la démonstration de force. "Il faut bien que le corps exulte" disait Brel. On peut se demander si ce jeune aurait développé une telle lordoscoliose si on l'avait entraîné à un tel exercice hebdomadaire.
On s’est ainsi rendu compte que la répétition des efforts et tension rehaussait le seuil d’excitation de la spasticité. Il suffit donc de procéder de même avec l’ensemble des épines irritatives : rétractions, douleur, effort, fatigue, stress peur et variations de températures pour rendre la spasticité « éducable ».
Si l’on agit sur les rétractions, on diminuera les douleurs de raideurs et donc on diminuera l’expression spastique.
Après échec des cures de postures régulières, il faudra prendre l’avis d’un chirurgien pour procéder à des allongements tendineux ou myofasciotomie ou des désinsertions si la fonction marche est entravée ou précaire à cause des raccourcissements.
Dans ce type d’activité, le kinésithérapeute devient thérapeute manuel pour essayer avec le patient de repousser le seuil de la douleur et maintenir les postures plusieurs minutes.
Le contracter-relâcher suivi d’une posture maintenue plusieurs minutes dans l’amplitude finale est la technique principale pour les étirements.
Au cours d'un posture d'étirement, l'échelle d'évaluation sur 10 n'est d'aucun secours. Il n'y a alors que trois types de douleurs:
- des douleurs légères supportables,
- des douleurs intenses supportables un certain temps,
- des douleurs intenses insupportables, il faut s’arrêter net!
Il est fondamental d’avoir un code fiable qui s’adaptera aux troubles cognitifs, aphasie, mutismes etc.) de la personne pour savoir jusqu’où elle consent à endurer la douleur :
1, elle permet que le kiné augmente l’amplitude
2, elle ne permet plus d’augmenter l’amplitude, là commence la posture. Elle essaye de se détendre, de relâcher l’expiration pour tenir 30’’ ou plus.
3, elle demande l’arrêt de la posture
Plus la mesure est précise et plus la personne aura confiance et endurera plus longtemps la posture. Si le segment étiré appuie sur une butée (sac de sable), le patient est rassuré (on ne risque plus d’augmenter l’amplitude). Sentant l'appui, il accepte alors plus facilement de se détendre.
La sensation d'appui vient informer le cerveau de l'amplitude du polygone. Le cerveau automatique donnera alors plus facilement l'ordre de détente plutôt que de défense.
Suivi longitudinal et fiabilité de la mesure intra-opérateur
Il est nécessaire de faire un suivi longitudinal pour bien connaitre les réactions du patient et obtenir la plus grande amplitude possible supportée. Il faut que le patient soit en confiance pour oser relâcher sa tension musculaire et obtenir la plus grande amplitude possible. La performance est écrite pour que patient et kiné s’y réfèrent pendant la posture.
Orthèses : pour certains hémiplégiques spastiques, on est obligé d’utiliser des orthèses de coude et de main afin de pouvoir tenir les postures. Pour certains patients PC, on est obligé d’utiliser, des orthèses de genoux afin de parvenir aux étirements d’ischio jambier et adducteurs.
Suspensions par les pieds
De même pour essayer de dérouler le rachis,
on peut progressivement les entraîner à la suspension totale par les membres inférieurs.
Certains peuvent se tracter et se laisser redescendre. C'est un excellent exercice de détente en fin de séance.
on peut progressivement les entraîner à la suspension totale par les membres inférieurs.
Certains peuvent se tracter et se laisser redescendre. C'est un excellent exercice de détente en fin de séance.
L’habituation
Appelée aussi « apprentissage négatif »[1]. C’est la diminution graduelle (et relativement prolongée) de l'intensité ou de la fréquence d'apparition d'une réponse suite à la présentation répétée ou prolongée du stimulus l'ayant déclenchée.On s’est ainsi rendu compte que la répétition des efforts et tension rehaussait le seuil d’excitation de la spasticité. Il suffit donc de procéder de même avec l’ensemble des épines irritatives : rétractions, douleur, effort, fatigue, stress peur et variations de températures pour rendre la spasticité « éducable ».
Si l’on agit sur les rétractions, on diminuera les douleurs de raideurs et donc on diminuera l’expression spastique.
Chirurgie
Après échec des cures de postures régulières, il faudra prendre l’avis d’un chirurgien pour procéder à des allongements tendineux ou myofasciotomie ou des désinsertions si la fonction marche est entravée ou précaire à cause des raccourcissements.
Technique de mesure du gain d’amplitude
Douleur ConsentieDans ce type d’activité, le kinésithérapeute devient thérapeute manuel pour essayer avec le patient de repousser le seuil de la douleur et maintenir les postures plusieurs minutes.
Le contracter-relâcher suivi d’une posture maintenue plusieurs minutes dans l’amplitude finale est la technique principale pour les étirements.
Au cours d'un posture d'étirement, l'échelle d'évaluation sur 10 n'est d'aucun secours. Il n'y a alors que trois types de douleurs:
- des douleurs légères supportables,
- des douleurs intenses supportables un certain temps,
- des douleurs intenses insupportables, il faut s’arrêter net!
Il est fondamental d’avoir un code fiable qui s’adaptera aux troubles cognitifs, aphasie, mutismes etc.) de la personne pour savoir jusqu’où elle consent à endurer la douleur :
1, elle permet que le kiné augmente l’amplitude
2, elle ne permet plus d’augmenter l’amplitude, là commence la posture. Elle essaye de se détendre, de relâcher l’expiration pour tenir 30’’ ou plus.
3, elle demande l’arrêt de la posture
Plus la mesure est précise et plus la personne aura confiance et endurera plus longtemps la posture. Si le segment étiré appuie sur une butée (sac de sable), le patient est rassuré (on ne risque plus d’augmenter l’amplitude). Sentant l'appui, il accepte alors plus facilement de se détendre.
La sensation d'appui vient informer le cerveau de l'amplitude du polygone. Le cerveau automatique donnera alors plus facilement l'ordre de détente plutôt que de défense.
Suivi longitudinal et fiabilité de la mesure intra-opérateur
Il est nécessaire de faire un suivi longitudinal pour bien connaitre les réactions du patient et obtenir la plus grande amplitude possible supportée. Il faut que le patient soit en confiance pour oser relâcher sa tension musculaire et obtenir la plus grande amplitude possible. La performance est écrite pour que patient et kiné s’y réfèrent pendant la posture.
Aménagement Matériel du Milieu
La "cage": il est important de prévoir une "cage" d’équilibre qui permet au patient d’être rassuré dans les postures debout afin de pouvoir se détendre.Orthèses : pour certains hémiplégiques spastiques, on est obligé d’utiliser des orthèses de coude et de main afin de pouvoir tenir les postures. Pour certains patients PC, on est obligé d’utiliser, des orthèses de genoux afin de parvenir aux étirements d’ischio jambier et adducteurs.
Utilisations d’orthèses cruro-jambières avec les IMC afin de contenir les compensations à la posture.
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Les freins à l’amplitude
Le kinésithérapeute procède par contracter relâcher, thérapie manuelle, mobilisations, postures massages et techniques respiratoires afin de relâcher le muscle « contracturé ».Echelle pour mesurer la spasticité
Par ailleurs, lorsqu’on dit Ashworth 4 = mobilisation impossible. Est-ce qu’on a fait le diagnostic différentiel avec le raccourcissement musculo-tendineux ou la spasticité ?
Il n’existe pas de traitements agissant spécifiquement sur la spasticité. (la rhizotomie dorsale sélective ou radicotomie postérieure fonctionnelle ? ) Neurotomies, Botox, et botox et Baclofène agissent surtout contre la motricité. On n’agit pas sur la boucle gamma ( à expliquer).
Constatant que l'effort augmentait la spasticité, Bobath l’interdisait. Mais c’était ignorer les processus d’habituation.
Si l'on mesure l'effet de la toxine botulique avec l'échelle Ashworth avant/après. Les effets sont merveilleusement efficaces, forcément on paralyse la plaque motrice.
Mais à quoi ça sert ? L'Ashworth se pratique patient couché en réponse à un mouvement passif. Or la spasticité peut être gênante debout, au mouvement actif. (pas compris, développer )
Pour mesurer l'efficacité réelle du traitement, il faudrait que les études mesurent les améliorations fonctionnelles. Et là c'est beaucoup plus flou.
Qui voudrait financer une telle recherche? A part la CPAM on ne voit pas quel laboratoire voudrait mettre de l'argent la-dedans. Ce serait tuer la poule aux oeufs d'or. Une séance de botox coûte le prix de trente à cinquante séances de kiné. Elle maintient le patient passif et dépendant alors que la kiné vise le contraire.
On commence à trouver des articles décrivant sarcopénie (à expliquer )et ostéopénie (à expliquer ) chez les souris et les rats, mais tout va bien chez l’humain??
Articles
Vegger JB, Brüel A, Brent MB, Thomsen JS. Disuse osteopenia induced by botulinum toxin is similar in skeletally mature young and aged female C57BL/6J mice. Journal of bone and mineral metabolism. 2018 Mar 1;36(2):170-9.
Pingel J, Nielsen MS, Lauridsen T, Rix K, Bech M, Alkjaer T, Andersen IT, Nielsen JB, Feidenhansl R. Injection of high dose botulinum-toxin A leads to impaired skeletal muscle function and damage of the fibrilar and non-fibrilar structures. Scientific reports. 2017 Nov 7;7(1):14746.
Vegger JB, Brüel A, Dahlgaard AF, Thomsen JS. Alterations in gene expression precede sarcopenia and osteopenia in botulinum toxin immobilized mice. Journal of musculoskeletal & neuronal interactions. 2016 Dec;16(4):355.
Ausk BJ, Gross TS, Bain SD. Botulinum toxin-induced muscle paralysis inhibits heterotopic bone formation. Clinical Orthopaedics and Related Research®. 2015 Sep 1;473(9):2825-30.A part quelques cas de paralysie de déglutition ou de faiblesses musculaires, (je rajouterais : il n'existe) aucune description de complication décrite, chez des gens botoxés trois fois par an, pendant des années.
Attention il existe 2 Ashworth:
L'Ashworth modifié sur 4 points:
Mais aussi l'Ashworth sur 5 points qui traîne encore:
De toute façon, ce n'est plus vraiment important car l'Ashworth évalue une spasticité d'une personne passive couchée. Ce test rejoint la batterie de tests médicaux entre le marteau à réflexe et le signe de Babinsky.
Le kinésithérapeute évalue la spasticité en situation sur un point particulier qu'il cherche à améliorer.
Exemple:
- équin spastique lors du temps pendulaire, corrigé ou pas par une attelle releveur?
- fermeture de la main impossible à ouvrir pour la toilette
- etc.
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