Douleurs musculaires
Dues à la spasticité , à l'hypertonie, aux appuis douloureux ...
L’Habituation à la douleur lors des étirements
Au niveau d’une articulation douloureuse, qui n’a pas été mobilisée depuis longtemps, il va falloir recommencer à mobiliser dans un arc supportable afin d’agrandir peu à peu l’amplitude libre.
Idem pour la spasticité qui se déclenche au moindre mouvement passif ou actif, il va falloir progressivement réhabituer progressivement au mouvement les fuseaux neuro-musculaires laissés trop longtemps au repos.
Le kinésithérapeute reste sur le seuil douloureux ?
"Je n'entre pas, à l'école on m'a appris à respecter le seuil douloureux. Dès que le patient crie, je m'arrête! La loi m'interdit de faire mal".
Ou bien le kiné essaye de voir si ce seuil émouvant ne serait pas aussi mouvant?
- par contrôle respiratoire
- par détente musculaire
- par habituation des récepteurs
- par amélioration progressive de la prise en charge musculaire
- par adaptation progressive du tissus conjonctif.
- Qu’est-ce qui fait que le kinésithérapeute, ne s’autorise pas à essayer de repousser le seuil douloureux puisqu'il sait que la rétraction commencée va continuer et va entraîner un jour une intervention chirurgicale?
- Qu’est qui fait que le même kinésithérapeute s’autorisera alors à provoquer des douleurs plus intenses au cours de séances plus longues après l'opération lors du déplâtrage?
C'est la prescription médicale qui dédouane le kinésithérapeute et qui fait voler en éclat sa "retenue" précédente face à la douleur d'étirement conjonctif
Code oral pendant les étirements, pour différencier les stades
On met au point avec le patient un système de douleur consentie lors de la posture d'étirement :1. on augmente l'amplitude
2. on arrête d’augmenter l'amplitude mais on tient la posture!
3. on arrête la posture
Douleur ou contrainte?
Qu'est ce qui fait que pour un patient cérébro-lésé pauci-relationnel, les thérapeutes n'arrivent pas à faire la différence entre l'expression de contrainte et l'expression de douleur. Qu'est ce qui fait que les kinésithérapeutes s'arrêtent à la première manifestation d'opposition douloureuse?Pour ces patients on peut mettre en place une rééducation réactive basée sur un enchaînement de postures dans lesquelles il pourra s'adapter.Mais si l'on s'arrête dès la première manifestation d'opposition, on n'aura jamais la possibilité de différencier douleur et contrainte.
Pour se faire une idée, il faut donc:
- finir l’installation en posture,
- relâcher verbalement et manuellement leur expiration
- vérifier que la personne peut s'acclimater à cette nouvelle position, relâcher son tonus et reprendre une expression apaisée.
Dans ce cas, la posture était donc adaptée et l'opposition était due plus à la contrainte qu'à la douleur.
Par ailleurs ces patients polyhandicapés au lit ou au fauteuil ont parfois des rictus de douleur alors que personne ne les touche. Épine irritative? Douleur d'immobilité? Ceci devrait pousser les kinésithérapeutes à imaginer une suite de positionnements réactifs.
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